« Entre Mer et Pensées, Jardin et Marées,
Bucoliques, les messages infinis
M'arrivent aussi vite que je les écris ! »

La Barrière

30 Juin 2022

Souvenirs

Chaque quartier d’une ville a une odeur
Chaque souvenir d’enfance a un parfum

Je suis à la barrière de ma jeunesse
C’est comme si c’était hier.
Mes souvenirs me reviennent.
Nous avions rendez-vous avec nos amis
Et nous faisions de sacrées parties
Au printemps c’était cueillette
Des boutons d’or et des pâquerettes.
Au milieu des pâtures, de longues balades
Ou dans les haies de belles cabanes.
Recherches de pissenlits ou de champignons,
En famille nous étions des champions.

Avec les cousines et les voisines,
C’était toujours la fête à la barrière.
Chaque soir après la classe en primaire
Puis les mercredis et les vacances scolaires,
Nous venions crier, chanter, nous défouler
Dans cette campagne de notre quartier.
Elle existe toujours et j’y reviens souvent,
Me reconnecter à mes souvenirs d’antan
Y méditer au grand air, pur, comme avant.
C’est magique, J’entends même nos cris,
Nos joies, nos peines, nos égratignures
Nos bobos et nos bouilles d’enfants fous,
D’enfants doux et pressés de grandir.
Comme nous sommes jeunes et beaux,
De se revoir courir c’est rigolo. 
Notre insouciance juvénile se lit
Sur des visages tendres, épanouis
Nous sommes tellement heureux de vivre.
Mes petits frères ou ma soeur Christel,
Mes deux cousins Patrick, l’aîné, le timide,
Ou Jean-Marc avec son vélo trop grand pour lui,
Mes cousines chéries, Sylvie, Béatrice ou Charlyne…

Tous ont fait partie de mon enfance,
Tous dans ce quartier ont grandi
Avec les copains voisins et amis
Alain, Franck, Bruno, Jean-michel ou Eric
Réjeanne, Marie-Pierre, Christelle ou Valérie
Toute cette bande jouait dans mon quartier.
Et José le fils du boulanger…

Tous ces enfants ont habité et côtoyé
Les rues Diderot, Michelet et Liberté.
Ils sont passés à pieds, en trottinette,
En courant ou en patins à roulettes,
Toute leur enfance ils ont évolué
Des années soixante à quatre-vingt,

Entre parties de sonnettes

Bagarres ou cache-cache animés,
Rigolades, discussions et goûters
Les rendez-vous étaient juste à côté.
Sur les escaliers chez-nous ou ceux des aînés.
Quand on avait plus de temps, les jeudis,
Les samedis et pendant les vacances aussi,
Nous allions plus loin, au bout du quartier.

 En passant par le bois de L’alouette,
On rejoignait ce lieu dit “La Barriere”
Nous partions dans les champs pour crier,
Pour avoir la paix et jouer en toute liberté.
Là, juste au bout de la rue Michelet et Diderot.
Là-bas où tous nos souvenirs sont magistraux.
Un des fermier, propriétaire de ces pâtures,
Avait une femme qui vendait le lait des vaches.
Nous y allions chercher un litre chaque jour,
Sur le chemin du retour,
Il fallait faire attention de ne pas le renverser !
Puis maman le faisait Bouillir pour le p’tit déjeuner.

Jouer à la marelle sur les trottoirs
Pas tous bitumés, jeux à l’élastique,
Aux petites voitures ou à la poupée,
Nous dansions ensemble comme les Claudettes,
Sur par exemple le tube de Cloclo en 72: “Le lundi au soleil”,
Il n’y avait pas les réseaux sociaux,
Ni internet, à peine la télé.
Tout était bon, mais surtout salutaire
Pour nos mères aussi, d’aller dehors
Se confronter, échanger ou parler et s’amuser.
Rue Michelet, rue diderot j’ai revu Bruno,
Il y a habite toujours avec sa femme et ses enfants:
Cueillette de mûres et confiture

Et toi te rappelles-tu quand tu étais ici ?
As-tu un souvenir de rendez-vous précis ?

Là-bas, dans notre campagne de quartier
À la barrière de la liberté !?
– Le 1er Mars 2022.

Clinique des hêtres

Hommage

En 1952, elle gardait les bêtes, le fermier me l’a dit,
De Mr Brouet Jean-Pierre Brasseur en ville
Et même, de son père avant lui.
Elle était là, bien avant notre arrivée,
Puisqu’elle y était déjà installée,
Rue de Fontaine, chemin de Fontaine-au-Piré
Elle a résisté aux intempéries
Depuis au moins sept décennies
À nos poids de plume, nos chahuts
Nos passages et nos montées dessus.
Ouverte ou fermée, celle-ci
Dominait ce carrefour bucolique
Qui collait à notre quartier de ville.
Elle était notre point de rencontre facile
Témoin bien sûr, de nos joies et de nos cris.
Nos découvertes de la campagne aussi,
C’est là que nous avons tous tant appris
À reconnaître les champignons de Paris.


Ou même cueillir au printemps les pissenlits.
Nous y voyions  des vaches et leurs petits,
Les bouses bien vertes nous faisaient rire
Les boutons d’or, pâquerettes et les orties,
Là aussi, nous avons appris qu’elles piquent.

Avec nos poupées et nos bébés emmaillotés
Nous venions nous amuser, nous promener.
Parties de cache-cache ou Renard passé
Cabanes dans les arbres ou dînette improvisée
Tu en as vu beaucoup des enfants défiler,
Passer entre tes tubes de fer, même pas rouillés.

Toi Grande Dame,  Belle Barrière du quartier,
Tu nous a toujours vraiment  impressionnés
Et on pouvait compter sur toi, hiver comme été.
Pilier des rendez-vous des soirs ou en journée,
Les jeudis, les grandes-vacances ou jours fériés.
Toi qui est toujours là, debout, vieillie
Je voulais te rendre un hommage ultime !
Je voulais que tu saches enfin,
Combien tu as compté pour certains.
Mais en tout cas combien, c’est fou,
Tu es dans nos cœurs à tous.

Merci belle Dame de Fer rouillé 

Toi qui par tous les temps as su résister,
Toi qui fut l’unique témoin privilégié
Si seulement tu pouvais nous raconter
Tu en aurais à dire ou même à nous chanter,
Nos joies d’hier, celles de nos tendres années.

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