Souvenirs de Plage 2ème partie
A la plage avec ma soeur
Heureusement, cet été j’ai été comblée.
À Ambleteuse, une semaine en Juillet.
j’ai retrouvé ma soeur le temps d’un été.
Les quelques instants sur la côte salée,
Dans le sable et les coquillages retrouvés,
Nous ont enchanté et connecté au passé.
Nous étions deux petites filles, des gamines à explorer,
Dans les rochers du présent, fouiller, barboter.
Nous déplacions les cailloux en creusant dans le sable mouillé.
Nous cherchions du bonheur, dans de petites flaques d’eau salée.
Comme dans notre enfance aux vacances dorées.
Pendant des heures, sur la plage ramassant des crustacés.
Mais cette fois, nous n’étions que toutes les deux, isolées,
Pas de frères, pas de père ni mère à nos côtés
Comme en Bretagne, il y a très longtemps dans le passé.
Le temps n’était pas très beau, même si c’était en juillet,
Mais aucune importance, nous étions là pour jouer et non bronzer
Elle était là avec moi, comme avant, sans se préoccuper.
Nous avons vécu de bons moments, tous particuliers.
Nous avons écrit de nouveaux souvenirs privilégiés
En voici un, que je vous raconte volontier.
Un midi, à l’abri d’un vent glacé,
Assisent sur une série de rochers,
Nous avons partagé un repas léger.
Le menu n’avait rien de vraiment gastronomique,
Mais je dirais même qu’il était plutôt, festif.
Alors qu’il faisait froid, nous étions là, engourdies
Faisant une dinette ou un pique-nique économique
Comme des enfants intrépides et juvéniles
Nous étions là, emmitouflées, à grignoter ce midi
Inconscientes avec les doigts, ce repas, ce délice
Froid grillé et mariné, ce plat sublime: du poulet rôti.
Ce lieu emblématique et symbolique
Était pour nous deux, mieux qu’un restaurant étoilé,
Nous avions une vue imprenable et gratuite
Mieux qu’un front de mer, nous étions à ses pieds..
Les vagues emportaient les cailloux
Elles nous berçaient d’un bruit qui résonnait,
Les cailloux roulaient et se déroulaient,
Ils chantaient tous en concert intensif répétitif.
Quand tout à coup, dans ce décor endurci
Une créature, un volatil presque invisible
Près de nous, une mouette nous surveillait.
Plus exactement, une sterne, pinaillait
Pattes et bec rouge devant nous, elle sautillait
Elle marchait et parfois même elle survolait,
Sur les cailloux à deux pas de nous, elle riait.
Guettant notre pitance d’un oeil expérimenté,
Ce bel oiseau tant photographié, tant admiré,
Se dressait là, juste à nos pieds, comme apprivoisé,
Afin de goûter notre appétissant déjeuner.
Quand il y en a pour deux, il y en a pour trois, bien assez.
L’essentielle de cette scène éphémère
Restera à jamais pour nous deux, un repère,
D’où bien sûr l’on pourra retourner à volonté
afin d’y puiser de ce plaisir instantané
De purs bonheurs vécus, cette année.
Une première, de deux soeurettes à la Mer.
Nos parents, dans l’enfance, nous ont enseignées,
Les joies en famille et tant de plaisirs d’été.
Mais, pour la première fois, une semaine en juillet
De nouveau, ensemble nous les avons partagés
Pas en Bretagne, mais sur la côte d’opale,
Pas en famille mais que toutes les deux,
Et ça, c’était déjà fabuleux !
Aujourd’hui je suis seule et j’écris.
Devant ma feuille, mon crayon glisse.
Il imprime ce qui suit, sans que je réalise.
Mes souvenirs sont encore là, très jolis,
Ceux d’hier et ceux d’avant, aussi.
Rien ne peut effacer des moments partagés
Avec de l’amour, du coeur et du bonheur.
Ce que l’on apprend, c’est pour longtemps
Je peux vous dire que ces quelques jours
Sont gravés maintenant pour toujours.
À ceux de mon enfance, Ils s’ajoutent
En attendant de reproduire ces instants
Et d’en ajouter d’autres aux précédents.
Je me remémore les vacances à la plage,
Je regarde les photos et les Coquillages.
J’entends les mouettes et la mer,
Même les yeux grands ouverts
Ils sont tous là dans ma tête gravés.
Les mots arrivent ensoleillés
Bleus, comme ce bonheur retrouvé.
Ces quelques jours d’évasion, déconnectés
Avec ma petite soeur ont été vivifiants, exaltants
Une parenthèse extraordinaire et tellement salutaire.
Sans horaire ni reveil, sans contrainte ni complainte.
Sur la côte d’opale,
Cette escapade n’a duré qu’une semaine très brève,
J’espère que chaque été dorénavant nous pourrons refaire,
Une semaine comme celle-ci, exemplaire.
Où nous étions seules aux grés des marées,
Sur la plage toute la journée.
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