Arthur et le Renard, brièvement hier se sont croisés.

Ce dernier aussi effrayé que le premier, ne resta pas longtemps devant ce garçonnet, émerveillé et à la fois sans voix.
Arthur était heureux d’apercevoir, cet animal inattendu dans son jardin de bon matin.
C’est la première fois que ce renard se laissait voir par un humain.
D’habitude, il sait se cacher et reste invisible aux yeux du danger.

Qu’ont-ils bien pu se dire, sans se parler ? 

– Mais, que fais-tu là? Où sont tes canards ? Où sont tes poules ?

Et l’autre:

– Comme tu es beau ! Es-tu vraiment réel ? N’aies pas peur, je ne fais que te regarder !

Ce fut je le sais, un cadeau pour chacun. De se laisser voir, l’espace d’un instant de montrer à l’autre qu’il existe et de garder au fond de lui ce souvenir, cet instant magique.

Cependant l’animal, imprudent, curieux ou volontaire, résigné, affamé ou attiré ?
Je dirais, une attirance d’Âmes pures. Deux enfants à peine nés, avaient rendez-vous pour cette rencontre poétique.

Oui magique aussi, car notre espèce confinée laisse la Nature respirer. Ces minutes féériques, racontent et prouvent aux lecteurs que tout peut arriver. Ce n’est pas seulement dans les livres d’histoire.

Arthur a vécu un moment magnifique que lui envie j’en suis sûre, tous les enfants qui me lisent.
Tout ceci arrive aux personnes sensibles, puériles, celles qui croient en “tout est possible”. Ce n’est pas un conte, nous ne sommes pas dans un roman, ni même dans la forêt, où l’on cherche et parfois l’on trouve des animaux au détour d’un chemin ou à l’orée d’un bois.

Non, cette rencontre était belle et bien réelle et dans le jardin d’Arthur.
Son renard reviendra-t-il se promener chez lui ?
Lui raconter sa vie, ses jeux, ses découvertes dans son milieu naturel ?
Est-il peut être déjà revenu chercher son ami ?
Dans ses rêves, j’en suis sûre, ha ça oui.

Ce croisement de deux mondes, restera dans leurs mémoires.
Il laissera, Arthur avec une belle image, de ce mammifère, au pelage roux, vif et léger, traversant dans les allées vertes du jardinet. À partir de ce jour il y pensera, en regardant par la fenêtre ou en allant jouer dans sa maison perchée dans l’arbre.
Il regardera de plus près, de ses yeux grands ouverts, à la recherche de son cadeau ou d’un nouveau, celui-ci ou un autre, pas en peluche, un vrai, comme celui qui est passé hier.

Pour le renardeau, une image d’un deux-pieds, aux yeux écarquillés, face à lui, alors que ce lieu lui était interdit, c’est sa mère qui lui a dit, car là, il risquait sa vie.

Voici un message pour nos héros, car l’un peut mordre et l’autre tirer.

Prend garde aux humains, car ils ne sont pas tous comme Arthur et sa famille.  Et toi, fils de l’homme, attention de ne pas t’approcher trop près de l’espèce sauvage.

Comptez sur vos deux amis “Prudence et Constance” C’est la Renarde qui vous le dit !