Enfin tu vas pouvoir te reposer, 
Comme César tu auras tes lauriers 
Tu recevras des victoires isolées 
Misent ensemble, sauront combler, 
Tout ton travail acharné, 
Qui t’épuise depuis tant d’années. 
César, du haut de son perchoir a crié, 
Lui, qui a tout péché et tout attrapé, 
Lui, qui sait ce que c’est que peiner,
Il a déjà fait tous les métiers,
Il connaît ta peine et ta destinée, 
Il rend grâce à ton talent mérité, 
Il te donne enfin la clef argentée, 
D’une porte à point nommé 
De bonheur, planifié et certifié. 

Tu vas pouvoir remercier ton passé, 
Sans lui tu serais oublié, 
Par lui tu vas partir honoré, 
Devant tous, tu vas remercier, 
Tes galères acharnées, 
Tes idées souvent étouffées, 
Tes prestations imposées. 
Elles qui t’ont apporté,
L’expérience et la notoriété, 
Ton talent en fût développé.

Jamais tu n’as lâché ton métier,
Jamais tu n’as laissé de côté
Auteurs et lecteurs passionnés.
Cette victoire est au bout de l’épée, 
À la pointe de cette journée, 
Tu seras doré et enchanté,
En paix c’est déjà décidé,
Tu vas changer de chalutier, 
Ton poisson désormais sera léger 
Tes actions seront plus sensées, 
Ton travail encore plus motivé
Te fera davantage rêver !
C’est ce que j’ai vu, inspirée
Dans ce matin de janvier, 
En regardant à peine levée 
Dans le ciel jaune et tout rosé, 
À la lueur de ce pêcheur mérité 
Et de cette couronne de lauriers 
Comme elle, tu seras élevé,
Bientôt ce César te sera attribué.