Chacun son style, chacun son possible
Que l’on soit d’origine pauvre ou riche.
Ces jardins sont le reflet de la vie
Ils permettent aux vivants de venir
Déposer et exprimer leurs pensées
À ceux qui y sont allongés pour l’éternité.
Lieu privilégié pour se recueillir et parler
À voix basse ou en larmes coulées.
Conversation à sens unique, murmurée.

Pour cette fête Nationale du 1er Novembre,
Les choix sont libres, mais de tous temps,
La coutume requiert de belles chrysanthèmes
Avec de plus en plus, Véroniques et pomponettes.
Tout le parc est multicolore, panaché, bariolé.
Ce rassemblement de goûts différents exposés
Forment un champ à perte de vue, magnifique,
Des arcs-en-ciel de couleurs vives, remplissent,
L’espace reposant, des tombes fleuries. 

Certaines stèles, les noms sont presque effacés
Plus le temps passe et plus le jardin est oublié.
Sur la parcelle restent, seules, quelques vivaces
Marbre ou plaques éclatées et herbes sauvages.
Plus de descendants, plus de jardiniers actifs.
Juste leurs voisins pour les visites.
Passant devant très vite, d’un œil furtif.
Parfois, quelques promeneurs admiratifs,
Comme aujourd’hui, rencontre collective.
Se recueillir un instant contemplatif
Sur ce jardin abandonné et ses vestiges.
Les locataires de toute cette même famille
S’en sont allés vivre ailleurs tous réunis.
Dans un monde encore plus haut, le paradis.